Fournitures et manuels scolaires : comment choisir ?

Devant la profusion de l’offre éditoriale, le choix des manuels scolaires et des fournitures pour la rentrée demande une réflexion concertée de l’équipe éducative.

Quelques études récentes sont à notre disposition pour nous guider :

Pour les mathématiques : une étude du Cnesco, associée à la conférence de consensus de 2015 sur la numération et le calcul, propose une analyse comparée de plusieurs manuels et donne les critères à prendre en compte dans le choix d’un ouvrage.

https://www.cnesco.fr/fr/numeration/manuels-scolaires/

Pour l’apprentissage de la lecture :

De ces études, retenons quelques principes pour choisir un manuel scolaire.
Quelques observables à vérifier :

La conformité aux programmes et aux compétences du cycle : cela semble évident, elle est pourtant à vérifier.

Choix des éditeurs : le manuel fait-il partie d’une collection étendue sur plusieurs niveaux scolaires, une continuité est-elle nécessaire dans son utilisation entre les différents niveaux de classe ? 

Statut des auteurs : sont-ils des spécialistes de la didactique, ou uniquement des professionnels de terrain, ou bien une équipe “mixte” prenant en compte les deux catégories précédentes ?

Choix des auteurs :

  • A quelle pédagogie les auteurs donnent-ils la priorité ? Recherche par situations problèmes ? Apprentissages par procédures ? Quelle place pour l’entrainement ? Quelle place pour les situations ouvertes et plus créatives ?
  • Pour les manuels de lecture en cycle 2, quelle place pour l’écriture dans ses pratiques diversifiées ?
  • Quelle place pour l’institutionnalisation des savoirs, est-elle construite par la classe ou donnée par le manuel ? Le manuel permet-il une différenciation dans l’enseignement ?

Une vigilance particulière doit être portée sur le format « fichier » qui contraint à une progression figée peu propice à la différenciation, et qui peut développer chez les élèves un rapport aux apprentissages extrêmement normatif.  

Quelle progression ? : la progression dans les apprentissages doit être suffisamment rapide pour favoriser l’implication de tous les élèves et les notions complexes doivent être abordées suffisamment tôt dans l’année pour permettre entrainements, ajustements, réactivation, remédiation.

Attention, pour les manuels de lecture, l’Education nationale recommande de choisir un manuel avec une entrée graphémique. Le manuel doit aller du graphème au phonème afin de minimiser la charge de mémoire.

“En début de CP, il est important que l’enfant prenne conscience que la lecture ne consiste pas à mémoriser l’image des mots, comme le ferait un élève chinois, mais à apprendre un code qui présente de nombreuses régularités et repose sur un principe de correspondance entre les lettres et les sons. Pour que ce principe soit clair, il faut concentrer l’enseignement initial sur les relations simples et univoques, ce qui est vrai de la plupart des voyelles (a, i, é, ou, on, etc.) et de nombreuses consonnes (b, d, f, j, l, m, n ; p, t, v, etc.) avant d’introduire des correspondances plus complexes et ambigües. Ne pas présenter de contre-exemples dans les premières leçons (par exemple que le « i » de maison ne se prononce pas i !), ce qui ajoute à la confusion.Pour passer des lettres aux sons (lecture), l ’orthographe française est relativement régulière ; tandis que dans le sens inverse, pour passer des sons vers les lettres (dictée), les difficultés sont nombreuses. Par exemple la lettre « o » se lit la plupart du temps /o/, mais inversement le son /o/ peut s’écrire o, au, eau, aux, ot, oo dans zoo, etc. ; certains sons comme /é/ peuvent avoir jusqu’à 15 orthographes différentes.”

Extrait de l’étude du CSEN (2018) « Pédagogie et manuels pour l’apprentissage de la lecture, comment choisir ? »

Présentation : chercher au maximum une présentation claire, simple et structurée, attrayante pour l’enfant mais pas surchargée. Eviter des présentations qui distraient l’attention de l’élève.

Contenus et utilisation du guide pédagogique associé au manuel : ce guide pédagogique donne-t-il simplement une description des « activités » à mettre en œuvre ou apporte -t-il un éclairage scientifique sur la didactique et la méthode pédagogique ?

Il est important de savoir que les activités du livre de l’élève ne constituent qu’une petite partie, visible et utile aux familles, de la séance pédagogique proposée. Le guide du maitre est un indispensable à mettre dans la commande !

Le manuel scolaire est utile, rassurant souvent, et facteur de lien entre l’école et les familles. Il est à intégrer dans nos pratiques. Au-delà du choix, c’est sur son usage au quotidien dans la classe qu’il faudra porter une analyse réflexive pour laquelle l’expertise de l’enseignant reste première. L’équipe pourra conduire une réflexion plus large sur le statut du manuel scolaire et sur son évolution, au regard des outils numériques (manuels numériques, logiciels éducatifs, applications, sites pour l’apprentissage…).  

Analyse comparée de quelques manuels de mathématiques par les enseignants du groupe Mission Mathématique de Vesoul 2 :

Points positifs et négatifs des différentes méthodes_1

La liste de fournitures scolaires :

La réduction des charges financières qui pèsent sur les familles à chaque rentrée scolaire doit constituer une priorité absolue pour rapprocher les familles de l’École et mener à la réussite de tous les élèves. En effet, tous les parents ont à cœur d’assumer leurs responsabilités de parents d’élèves en procurant à leurs enfants le matériel scolaire demandé dans la liste des fournitures scolaires. En conséquence, les écoles et les établissements doivent s’attacher à produire des listes de fournitures raisonnables. (in site education.gouv)

3 priorités à retenir :

Une proposition de liste par le Ministère de l’Education nationale :

https://www.education.gouv.fr/liste-des-fournitures-scolaires-pour-la-rentree-2019-7526

Liste 2019, qui sera probablement réactualisée prochainement.

 

 

 

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